L'évaluation des apprentissages et des interactions
dans un environnement multimédia en L2 LiseDesmaraisInstitut canadien du service extérieurlisian@magi.comLiseDuquetteUniversité d'Ottawalduquett@uottawa.caMichelLaurierUniversité de Montréallaurierm@ERE.UMontreal.CAMee-LianChungUniversité de Montréalchunghom@magellan.umontreal.caDelphineReniéUniversité d'Ottawadrenie@uottawa.ca1997ACH/ALLC 1997editorthe secretarial staff in the Department of French Studies at
Queen's UniversityGregLessardencoderSaraA.Schmidtévaluationmultimédialangue secondeCe panel est consacré à un projet qui vise à étudier les stratégies mises en
oeuvre lors de l'utilisation d'un environnement multimédia conçu pour
l'apprentissage du français langue seconde, et à évaluer les apprentissages
réalisés dans ce contexte particulièrement en ce qui a trait à la
compréhension et au vocabulaire. De façon plus spécifique, nous avons voulu
répondre aux questions suivantes :- Quelles stratégies d'apprentissage sont utilisées dans un
environnement multimédia?- Quelles stratégies d'apprentissage sont efficaces dans un
environnement multimédia?- Le cadre conceptuel cognitif convient-il à la réalité de
l'apprentissage d'une L2 dans un environnement multimédia?Nous avons utilisé le vidéodisque Vi-Conte. Ce
matériel multimédia a été mis au point par une équipe de l'Université de
Guelph et de l'Université de Calgary (Mydlarski et Paramskas, 1991). Il
exploite un court métrage, CRAC! (Back, 1981), qui présente certains aspects
de la culture québécoise. Ce matériel met l'accent sur la compréhension
générale et le vocabulaire.Le panel comportera trois volets. Dans un premier temps, les intervenantes
présenteront la méthodologie utilisée pour réaliser les objectifs de la
recherche. La moitié des sujets étaient inscrits dans des programmes d'été
offerts dans deux établissements de niveau post-secondaire; les autres, des
adultes, apprenaient le français pour satisfaire des exigences
professionnelles. Les sujets (N=96) ont été répartis en trois groupes de
façon aléatoire : un groupe expérimental (N=32), un groupe témoin-vidéo
(N=32) et un groupe témoin N=32). Le groupe expérimental a travaillé avec le
matériel multimédia Vi-Conte durant les périodes
d'auto-apprentissage (trois séances d'une heure). Le groupe témoin-vidéo a
visionné la version narrative du film (15 minutes) et le groupe témoin
servait à évaluer l'effet du cours dans l'étude.Les intervenantes du panel 2 présenteront les instruments d'évaluation du
vocabulaire et de la compréhension générale, ainsi que les résultats obtenus
dans ces épreuves.Enfin, les intervenants du panel 3 présenteront une analyse des parcours
suivis par chaque sujet au cours des trois séances dans Vi-Conte et les résultats de leurs observations.La méthodologieLise DesmaraisMee-Lian ChungLes recherches qualitatives utilisées depuis plus d'une dizaine
d'années dans les recherches empiriques jouent un rôle de plus
en plus important dans les divers domaines de l'éducation.
(Barfuth et coll. 1994) Même si les typologies et les grilles
d'évaluation permettent d'évaluer des didacticiels, les mises à
l'essai bien encadrées constituent une option à ne pas négliger.
Pour connaître les réactions des apprenants aux environnements
multimédia et analyser leurs cheminements, les approches
qualitatives sont souvent plus appropriées que les méthodes
quantitatives. C'est en outre ce que recommande Garrett (1991)
qui suggère la mise en place de protocole de recherche
qualitative basé sur l'observation des sujets pour une meilleure
compréhension des variables en jeu lors de l'utilisation du
multimédia. Chun et Plass (1995) précisent que ces recherches
ont pour but de fournir des informations quant au processus
d'apprentissage, à l'impact de l'utilisation de certaines
stratégies d'enseignement à l'aide de matériel informatisé et de
certains modes de présentation.Afin d'analyser les stratégies d'apprentissage des usagers du
programme Vi-Conte, nous avons voulu le
proposer à un échantillon suffisamment important de sujets et
comparer leur apprentissage à un groupe de sujets ayant été
exposés seulement à la version narrative de CRAC (témoin-vidéo)
et à un groupe témoin ayant suivi le cursus scolaire normal. Le
nombre total de sujets devait donc se répartir comme suit :
Répartition de l'échantillonNIVEAUXGenreFHElémentaireExpérimental88Témoin-vidéo88Témoin88IntermédiaireExpérimental88Témoin-vidéo88Témoin88Les instruments de cueillette de donnéesDans le but d'analyser les stratégies de sujets, nous avons
utilisé la méthode introspective de la réflexion à haute voix en
demandant aux sujets de verbaliser ce qui motive leurs
comportements d'apprenant durant les moments où l'apprentissage
s'effectue. Pour s'assurer de la constance des verbalisations,
un assistant de recherche accompagnait les sujets et les
incitait à verbaliser lorsque nécessaire.Pour conserver les réflexions des apprenants, nous avons utilisé
un convertisseur qui permet d'enregistrer sur bande vidéo les
verbalisations des sujets ainsi que les pages-écrans qui ont
suscité ces verbalisations. Ceci permet d'une part d'alléger
l'appareillage nécessaire à l'enregistrement puisque cela se
fait sans que le sujet en soit pleinement conscient. En outre,
cet appareil permet d'associer directement la verbalisation à
l'action effectuée par le sujet et au contenu du programme
multimédia. Il ne suffit que de transcrire fidèlement ces
données pour obtenir une reproduction de la séance de travail à
l'ordinateur.De plus, pour obtenir une description factuelle des comportements
des sujets, une trace informatique permettant de décrire les
parcours individuels des sujets et le temps alloué à chaque
activité a été intégrée au programme informatique. Cette trace
permet, d'une part, de suivre le cheminement du sujet dans
toutes ses actions et, d'autre part, d'obtenir des données
quantitatives quant au temps d'utilisation de chaque activité
ainsi que des données globales sur la fréquence des activités
utilisées au cours d'une séance et du temps moyen
d'utilisation.Pour décrire les sujets et les différentes variables les
concernant, nous avons utilisé un questionnaire
socio-démographique, un questionnaire d'attitude sur
l'apprentissage du français et sur l'utilisation de
l'informatique à des fins d'apprentissage, l'indicateur de
préférences de Myers-Briggs et un test de classement adaptatif
CAPT (Laurier 1990). Un questionnaire a permis d'obtenir une
évaluation globale que les sujets ont faite du programme
multimédia.Pour déterminer l'efficacité des stratégies utilisées par les
sujets, il fallait évaluer les progrès. Nous avons élaboré un
test de vocabulaire et un test de compréhension générale.Les instruments d'analyse des donnéesLes transcriptions des verbalisations constituent la partie
essentielle des données recueillies sur lesquelles s'appuie
l'identification des stratégies. Le format choisi pour
uniformiser les transcriptions permet d'identifier ce qui
apparaît à l'écran, ce que le sujet dit et les gestes qu'il pose
ainsi que les commentaires de l'assistant de recherche. La
comparaison entre la transcription et le relevé de la trace
informatique nous informe de la conformité de la transcription à
la réalité de la séance de travail.L'analyse des transcriptions permet de créer des synopsis
décrivant le déroulement d'une séance de travail, ce qui nous
fournit un aperçu global de la séance et les diverses étapes
qu'a suivies le sujet ainsi que le taux de succès dans les
activités. Les synopsis donnent lieu à la production de schémas
de navigation qui fournissent une perception visuelle et
synthétique de la séance de travail. Grâce aux schémas, on
pourra, de façon globale, déterminer le type de cheminement des
sujets.Pour identifier les stratégies privilégiées par les sujets, nous
nous appuyons d'abord sur la typologie des stratégies
d'apprentissage proposée par Oxford (1990). Cependant, comme
cette typologie n'a pas été conçue dans le cadre d'un
apprentissage multimédia, certaines modifications doivent être
appliquées et certains ajouts apportés. C'est ainsi, par
exemple, que nous nous sommes rendu compte de l'importance des
stratégies métacognitives où l'apprenant planifie et organise
les étapes de son cheminement, où il explore les fonctionnalités
du système. Les stratégies cognitives comme le raisonnement
déductif sur la langue ou sur l'environnement informatique
occupent également une place importante. Par ailleurs, les
stratégies sociales ont peu d'importance dans ce type
d'environnement où l'apprenant travaille de façon autonome.
C'est donc par l'analyse des transcriptions qu'on peut
déterminer les stratégies spécifiques ainsi que leur fréquence.
C'est aussi par l'analyse des stratégies des sujets dont les
progrès ont été les plus marqués que l'on arrivera à déterminer
les stratégies d'apprentissage les plus efficaces.Le vocabulaireLise DuquetteDelphine ReniéLes études sur le vocabulaire en contexte montrent que les gains
d'apprentissage sont souvent limités, d'une part parce que la
majorité des apprenants éprouvent des difficultés à faire des
inférences justes à partir du contexte et, d'autre part parce
que les différents contextes fournis ne sont pas équivalents
(Schatz et coll. 1986). Le manque de richesse de certains
contextes ainsi que, pour la majorité des étudiants, les
difficultés à utiliser les indices contextuels pour deviner
(Bensoussan et coll. 1984; Gabbay et coll. 1984; Hulstijn, 1993;
Sternberg et coll. 1983a, 1983b; Todd, 1993) et à retenir les
nouveaux mots amènent les chercheurs à prôner un entraînement
spécifique pour développer des stratégies efficaces
d'apprentissage du vocabulaire. De plus, certains facteurs
individuels sont à prendre en compte dans l'apprentissage
lexical : le niveau de connaissance de la langue maternelle
(Palmberg, 1987), le niveau de connaissance en langue seconde ou
étrangère (Cohen et coll. 1980) et les connaissances antérieures
(Adams 1982; Carrell 1984; Omaggio 1979; Mueller 1980).Nous savons, de par les études dans le domaine, que
l'enseignement explicite est lent et nécessite plusieurs
présentations des mots et que cette technique doit s'accompagner
d'un apprentissage implicite ou en contexte afin que l'étendue
des connaissances lexicales augmente plus rapidement (Gipe 1980;
Nagy et coll. 1987; Stahl et coll. 1986). étant donné que
l'environnement multimédia permet souvent une approche mixte,
nous avons tenté de répondre aux questions spécifiques suivantes:- Les contextes extralinguistiques riches qu'offre
l'environnement multimédia favorisent-ils
l'apprentissage du vocabulaire?- Quelles sont les caractéristiques des mots appris
(forme, fréquence, niveau de difficulté, indices
contextuels)?- Les apprenants qui possèdent un vocabulaire plus
étendu ont-ils une meilleure compréhension générale du
contenu?- Observe-t-on des différences en terme de gain
lexical si l'on considère les variables indépendantes
suivantes : les niveaux, les catégories et le genre des
sujets?Les instrumentsDeux épreuves ont été élaborées dans le cadre de l'étude : une
épreuve de vocabulaire et une épreuve de compréhension générale
spécifique.L'épreuve de vocabulaire est de type hiérarchique et vise à
évaluer la maîtrise de trente mots polysémiques sélectionnés à
partir de la narration de Vi-Conte.
Elle évalue l'étendue des connaissances lexicales et en mesure
la profondeur.L'épreuve de compréhension orale a été élaborée sous forme de 14
questions à choix multiples portant sur la narration de Vi-Conte . Tous les sujets du groupe
expérimental et témoin-vidéo ont subi cette épreuve.L'examen des résultats descriptifs aux épreuves de vocabulaire
montre que les groupes sont équivalents au départ en ce qui
concerne la connaissance des mots-cibles évalués et qu'il n'y a
pas de différence dans le gain entre les groupes. Quant aux
résultats à l'épreuve de compréhension générale, ils n'indiquent
aucune différence significative.Les corrélations de Spearman effectuées entre les résultats à
l'épreuve de vocabulaire et ceux obtenus à l'épreuve de
compréhension générale montrent qu'il y a une plus grande
variabilité à la fin de l'expérimentation (0,6) qu'au début
(0,7). On peut expliquer ces résultats par l'effet du cours qui
aurait rendu les groupes de sujets plus hétérogènes.Les analyses de variance intergroupes n'ont pas indiqué de
différences significatives alors que les analyses intragroupes
en ont montré. Il y a donc chez les sujets des gains au regard
de certains mots.Ces résultats nous ont amené à effectuer des analyses
exploratoires. Ainsi, nous avons examiné les contextes où les
mots acquis étaient présentés, leur fréquence dans la langue et
dans le vidéodisque.La navigationMichel LaurierDelphine ReniéVi-Conte est structuré en trois parties.
Dans la partie OBSERVATION, l'étudiant peut visionner, au
complet ou par segments, le film original (muet), apprendre du
vocabulaire relié au contenu du film ou répondre à des questions
sur les images du film. Dans la partie NARRATION, l'étudiant
peut visionner le film, au complet ou par segments, en écoutant
le texte d'accompagnement; il peut aussi répondre à des
questions de compréhension sur le film, compléter des exercices
lacunaires ou accéder à des "Notes culturelles". La partie
RÉFLEXION regroupe des images sur des attraits touristiques et
de la vie culturelle du Québec; on y trouve aussi la narration
(en français standard et en franco-québécois) de légendes
traditionnelles et il est possible d'accéder encore une fois aux
"Notes culturelles".Un volet du projet consistait à examiner les parcours suivis par
chaque sujet au cours des trois séances. L'analyse des
transcriptions a permis de créer des synopsis qui retracent les
étapes d'une séance de travail. On y trouve l'identification de
l'activité, une brève description des actions du sujet et le
temps passé dans l'activité. Les synopsis ont aussi servi à la
production de schémas de navigation qui donnent une
représentation visuelle et synthétique de la séance de
travail.Le schéma de navigation illustre les transitions d'une partie à
l'autre et l'axe vertical permet de voir le temps passé dans
chaque activité. Un code de couleur sert à distinguer les
différents types d'activité : visionnement, exercice lacunaire,
etc.L'examen des synopsis et des schémas de navigation révèle une
tendance chez les sujets à adopter des parcours plus hésitants
au cours de la première séance de travail. Dans plusieurs cas,
la démarche se systématise à mesure que le sujet se familiarise
avec les fonctions du système et le contenu des activités. De
fait, on peut penser que les sujets consacrent environ le quart
de leur temps à des activités qui visent principalement la
maîtrise de l'environnement plutôt qu'à un apprentissage centré
sur les objectifs du programme. Le temps de familiarisation est
un aspect dont le concepteur doit tenir compte dans le
développement d'un tel système.Au-delà des tâtonnements qui visent la maîtrise de
l'environnement, se dessinent toutefois deux profils distincts.
D'une part, des sujets montrent des parcours chaotiques : ils
commencent des activités sans les compléter et passent d'une
activité à l'autre (ou d'une partie à l'autre) sans plan
apparent. D'autre part, des sujets préfèrent une démarche plus
linéaire : ils persistent dans leurs activités et choisissent
celles-ci dans un ordre dicté par la structure du programme ou
recherchent un type d'activité particulier.Il apparaît que la majorité des apprenants suivent un parcours
plutôt chaotique pendant la première séance et tendent à adopter
un parcours plus linéaire par la suite. On peut penser qu'au
début, les apprenants ressentent le besoin d'explorer
l'environnement d'apprentissage. C'est sans doute ce qui les
amène à consacrer, de façon générale, environ le quart de leur
temps à se familiariser aux différentes possibilités qu'offre le
didacticiel. Il nous faudra déterminer si des différences dans
les parcours individuels peuvent être associées à des variables
socio-démographiques ou cognitives, ou au niveau de
compétence.(Cette étude a été rendue possible grâce à une subvention du
Conseil de Recherches en Sciences humaines du Canada.)Références bibliographiquesS.J.AdamsScripts and the recognition of unfamiliar vocabulary:
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